Die Jüdin – La Juive

Jacques Fromental-Haléy
17.05.2015 | Opéra de Nice

MUSIKALISCHE LEITUNG: Frédéric Chaslin
REGIE: Gabriele Rech
BÜHNE: Dieter Richter
KOSTÜME: Gabriele Heimann
L.: Patrick Méeüs
EUDOXIE: Hélène Le Corre
RACHEL: Christina Pasaroi
JUDE ÈLÈZAR: Luca Lombardo
KARDINAL BROGNI: Roberto Scandiuzzi
LÈOPOLD: Thomas Paul
RUGGIERO: Jean-Luc Ballestra
ALBERT: Zoltan Nagy
  Orchestre Philharmonique de Nice
Choeur de l’Opéra de Nice

Presse

La Juive ovationnée à l’Opéra
Une production exceptionnelle mise en scène de Gabriele Rech avec à la direction musicale Frédéric Chaslin , un orchestre et des chœurs en grande forme.

GBOPERA
L’Opéra de Nice à confié les destinées scéniques à Gabriele Rech. Sa production rend justice à ce que l’on appelle communément « Le Grand Opéra Français ». Il n’est guère aisé actuellement de mettre en scène ce type d’ouvrage tout en respectant l’esprit qui s’en dégage. Pari réussi cette fois avec une actualisation intelligente de l’époque, sans trahir l’idée. L’oppression du peuple juif est mise en évidence et l’histoire d’amour entre Rachel et Samuel/Léopold n’est qu’un prétexte pour dénoncer cet état de fait. Le rôle de l’église, en la personne du Cardinal Brogni, est habilement souligné : Dieu est grand mais il a ses limites ! Saluons les beaux costumes mais surtout les jolis décors, notamment celui de la demeure d’Eléazar que l’on retrouvera consumée au dernier acte : une image très forte.

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A la différence de la production anversoise signée par Peter Konwitscnhy il y a deux mois, la mise en scène de Gabriele Rech est parfaitement lisible et reste, elle, fidèle au livret, même si l’histoire est transposée pendant les sombres heures de l’avant guerre : le conflit entre religion juive et chrétienne en est bien le sujet, et la persécution des juifs se veut même représentative de toutes les violations des droit de l’homme à travers le monde. Quelques images fortes viennent s’imprimer dans la rétine du spectateur, telle la maison incendiée d’Eléazar au III, image qui fait immanquablement penser à la nuit de Crystal, ou encore celle finale de la mise à mort de Rachel, non pas conduite sur un bûcher mais – l’image est toute symbolique – noyée dans le baptistère d’une église !